L’artiste, le vrai artiste, le vrai poète, ne doit peindre que selon ce qu’il voit et qu’il sent.
Il doit être réellement fidèle à sa propre nature.
Singularité
Développer un projet ou un artiste en communication, c’est avant tout en comprendre la singularité (« sa propre nature »), de la révéler en mots et en image, puis de la positionner sur le marché culturel avec pour objectif de la rendre visible, de développer sa notoriété auprès des publics, des médias, des programmateurs, des professionnels du milieu.
Pour définir la singularité d’un projet ou d’un artiste, nous réalisons un audit de positionnement et de communication sous la forme d’entretien(s) à partir d’un questionnaire précis. Cet échange nous permet ensuite de rédiger un texte fondateur du projet ou un portrait d’artiste qui le positionne dans sa globalité sur le marché culturel. Enfin, cet audit nous conduit à proposer une stratégie de développement artistique, d’image et de notoriété.
Une fois cette première étape réalisée, nous pouvons assurer le management du projet et la mise en œuvre de la stratégie de communication, d’image et de notoriété.
J’assure régulièrement cette mission avec le manager et conseiller artistique Yann Ollivier : directeur d’Universal Classic et Jazz pendant 25 ans, ancien président des Victoires de la Musique Classique, fondateur et directeur d’Artmédéo.
Entretien croisé avec Yann Ollivier
COMMENT VOUS ÊTES-VOUS RENCONTRÉS ?
Isabelle Gillouard : Il y a déjà 20 ans au festival d’Auvers-sur-Oise. Depuis nous avons collaboré régulièrement, jusqu’à ce que nous ayons enfin l’opportunité de créer une nouvelle offre en joignant nos compétences respectives.
Yann Ollivier : Je crois que nous nous sommes reconnus dans notre approche du métier : nous partageons une empathie pour les artistes mais aussi une capacité d’analyse de la situation et du projet de chacun.
COMMENT TRAVAILLEZ-VOUS ?
YO : Chaque artiste est unique et il n’y a pas de recette miracle. Il faut donc savoir s’adapter à chaque situation mais pour cela, paradoxalement, il faut de l’expérience !
IG : Yann connaît par coeur les doutes et les angoisses d’un artiste, il sait comment le mener vers ses objectifs et quel répertoire le mettra en valeur. De mon côté, j’essaie de mettre en image cette singularité. Je crois qu’à nous deux, nous avons cet effet d’entraînement qui peut accélérer le développement artistique, de visibilité et de notoriété d’un artiste : je pense par exemple à Théo Ould, un tout jeune accordéoniste que nous accompagnons. Il a a été nommé Révélation Instrumentale aux Victoires de la Musique Classique en 2023 et sortira bientôt son premier album solo.
Je crois qu’à nous deux, nous avons cet effet d’entraînement qui peut accélérer le développement artistique, de visibilité et de notoriété d’un artiste
Isabelle Gillouard
YO : Oui, c’est aussi ce qui s’est passé pour le violoniste Luka Faulisi, plus classique dans son image que Théo Ould mais avec un parcours atypique tout à fait passionnant et qui a été signé chez Sony International. Je pense aussi à la chanteuse Noëmi Waysfeld que nous accompagnons depuis longtemps et dont le talent est de plus en plus reconnu.
COMMENT SE PASSE VOTRE TRAVAIL AVEC DES ENSEMBLES OU DES INSTITUTIONS ?
IG : C’est le même que pour les artistes. On nous a par exemple confié le développement du label québécois ATMA Classique pour la France : nous avons d’abord tiré les fils de sa singularité avant de trouver les moyens de faire reconnaître le label sur notre marché avec des résultats très encourageants !
YO : Dans le même ordre d’idée, nous avons travaillé avec l’Orchestre Divertimento et Zahia Ziouani pour la sortie de leur premier album. Notre force c’est aussi nos réseaux complémentaires qui sont le fruit de nos carrières respectives : ils nous permettent de créer les bonnes rencontres.
