Qui donc a dit que le dessin est l’écriture de la forme ?
La vérité est que l’art doit être l’écriture de la vie.
Créations
Aujourd’hui, j’ai envie d’assumer ma sensibilité créative et poétique aux choses. Autour de moi, j’ai créé un collectif né de mes rencontres, où chacun apporte un savoir-faire mais aussi sa personnalité : à la manière d’une cheffe d’orchestre, j’accorde et j’oriente cette pluralité d’expressions pour viser au plus juste l’image et les contenus des projets que j’accompagne.
Conseil à l'image
S’il n’y a pas d’émotion, s’il n’y a pas un choc, si on ne réagit pas à la sensibilité, on ne doit pas prendre de photo. C’est la photo qui nous prend.
Henri Cartier-Bresson
Je travaille depuis une dizaine d’années avec le photographe et réalisateur Manuel Braun. Nous réalisons des portraits et des clips sur-mesure.
Nous sommes tous deux à l’écoute de la sensibilité de l’artiste pour que l’image révèle au mieux sa singularité.
Entretien croisé avec Manuel Braun, photographe
COMMENT A DÉBUTÉ VOTRE COLLABORATION ?
Manuel Braun : Tout a démarré lorsque j’ai photographié au pied levé un des artistes d’Isabelle pour le magazine Télérama : l’artiste arrivait du Japon à 22h et le shooting a eu lieu vers minuit. Après la fatigue d’un long voyage, il a fallu l’amener malgré tout à nous livrer une partie de lui-même.
Isabelle Gillouard : Cette photo m’a marquée : Manuel avait vraiment réussi à capter la personnalité de l’artiste avec une sensibilité qui m’a tout de suite interpellée et touchée. Depuis, nous travaillons ensemble pour créer des covers de disques ou bien des photos de promotion.
COMMENT SE PASSE AUJOURD’HUI VOTRE COLLABORATION ?
MB : Il y a une grande confiance et une compréhension réciproque entre nous car chacun est à sa place : Isabelle connaît l’environnement où évolue l’artiste, les contresens à éviter et ce qu’il faut faire ressortir en termes d’image et de messages de communication.
IG : Manuel va rechercher et révéler avec son regard sensible (et de plasticien) la dimension singulière de l’artiste.
MB : Une belle séance photo, c’est quand l’artiste en sort différent. On prend le temps pour réaliser les photos. On avance pas à pas avec l’artiste pour qu’il trouve en lui les ressources pour se libérer et laisser transparaître sa propre personnalité.
IG : Il ne s’agit pas de le transformer ou de le déguiser mais plutôt de changer le regard qu’il porte sur lui-même et lui révéler sa propre singularité. Un bon shooting, c’est une sorte de réaction chimique.
AVEZ-VOUS D’AUTRES PROJETS ?
MB : Nous développons en ce moment la vidéo avec des clips, comme ceux tournés pour Sarah Nemtanu et Noëmi Waysfeld, mais également d’autres formats pour les réseaux sociaux.
IG : Manuel a un regard très cinématographique même en tant que portraitiste : il fait ressortir un personnage avec toutes ses aspérités.
MB : Le prolongement par la vidéo permet de de construire un univers visuel cohérent autour de l’artiste afin de lui donner les meilleurs outils pour sa communication.
Pour préparer ce travail à l’image lors d’un shooting ou pour la scène, notre styliste Agnès Boy rencontre l’artiste, réalise un moodboard avec des pistes concrètes et visuelles pour la direction artistique du shooting : ambiance shooting (intérieur ou extérieur), type de stylisme à définir (Prêt-à-porter, accessoires), info marques, indications maquillage et coiffure. Puis elle cherche et emprunte de pièces de prêt-à-porter et accessoires auprès de son carnet d’adresses professionnel.
Entretien croisé avec Agnès Boy, styliste
COMMENT VOUS ÊTES-VOUS RENCONTRÉES ?
Agnès Boy : Nous nous sommes rencontrées grâce au label Deutsche Grammophon.
Isabelle Gillouard : J’ai tout de suite adoré son travail de styliste. Elle a une écoute et une sensibilité qui lui permettent de comprendre la personnalité de chaque artiste que nous accompagnons, de le conseiller, de le mettre en valeur, de faire ressortir sa singularité par un stylisme approprié.
AB : J’ai acquis mon expérience en collaborant avec des artistes issus du cinéma et de la musique pop-rock, dans le cadre de la presse écrite. Le milieu classique pour moi, c’est un nouveau challenge et de nouvelles rencontres !
IG : C’est précisément ce regard différent, qui ne vient pas du « classique », qui m’a plu.
COMMENT TRAVAILLEZ-VOUS ENSEMBLE ?
AB : L’enjeu ce n’est pas de mettre en avant un vêtement ou bien d’être “à la mode” sans discernement : il s’agit de faire apparaître la personnalité de l’artiste. J’essaie de savoir ce qui lui plaît, de comprendre son caractère, ses goûts en m’adaptant au contexte de la photo.
IG : Avec la violoniste Sarah Nemtanu par exemple, nous avons travaillé à partir de son vestiaire : Agnès a proposé des associations auxquelles l’artiste n’aurait pas forcément pensé. Ce que nous avons réalisé pour Noëmi Waysfeld ou Amel Brahim-Djelloul est pour chacune très différent !
AB : L’expérience m’a appris qu’un shooting c’était une question d’équilibre entre tous ceux et celles qui collaboraient : l’important c’est que chacun soit là pour l’artiste.
Book
Laurence Oldak
Nicola Procaccini
The curious Bards
Noëmi Waysfeld
Sarah Nemtanu
Sarah Nemtanu & Romain Descharmes
Noëmi Waysfeld
Sarah Nemtanu & Romain Descharmes Vidéo
Label Rocamadour
Écriture de contenus
Les mots sont les passants mystérieux de l’âme.
Victor Hugo
Avec le rédacteur Côme Monrozier, nous portons un soin particulier aux mots, aux textes, aux messages à faire passer. Nous aimons tout particulièrement éditorialiser le contenu d’un projet artistique pour mieux le communiquer. Ensemble nous élaborons : des newsletter rubriquées, des textes de présentations, des portraits d’artistes, des interviews. Avec le soutien d’un comité de rédaction spécifique que nous choisissons, nous produisons également brochures, revues et livres.
Entretien croisé avec Côme Monrozier, rédacteur
COMMENT AVEZ-VOUS DÉBUTÉ VOTRE COLLABORATION ?
Isabelle Gillouard : Je cherchais une plume pour entamer une vraie collaboration, quelqu’un avec qui j’aurais une sensibilité littéraire commune. Je me suis adressée à France Musique parce que je trouvais que leurs articles avaient ce mélange de rigueur musicale mais aussi d’ouverture que je recherchais.
Côme Monrozier : Je ne connaissais pas le monde de la communication et j’ai été très heureux de le découvrir dans d’aussi bonnes conditions ! Isabelle me donne les lignes de force, elle a cette connaissance du milieu et de ce qui sera vraiment pertinent. Mais en même temps, j’ai une grande liberté, et, pour moi, c’est nécessaire afin d’essayer de traduire le plus justement la sensibilité d’un artiste ou la singularité d’un projet.
COMMENT SE PASSE VOTRE COLLABORATION ?
IG : Ce que j’aime aussi chez Côme, c’est cette part de créativité : il y a bien sûr tout ce qui est rédaction, où il sait proposer des angles singuliers, mais on s’essaie aussi à d’autres formats avec ce même soin éditorial ! Que ce soient des revues, des livres ou des podcasts, comme celui qu’on a créé pour l’accordéoniste Théo Ould…
CM : C’est vrai que notre dialogue nous emporte souvent plus loin que ce qu’on aurait pu imaginer chacun de notre côté et c’est cette créativité qui peut aider un artiste à se démarquer !
Book
Amel Brahim-Djeloull
Vittorio Forte
ATMA Classique
L’ensemble Variances
Théo Ould
Identité visuelle
Une simple image, si elle est nouvelle, ouvre un monde.
Gaston Bachelard
Logo, visuel, charte graphique, … sont autant d’éléments qui définissent l’image d’un artiste ou d’une institution. Véhiculer une identité forte, reconnaissable et cohérente permet de s’inscrire dans les esprits et d’agrandir sa notoriété. Constamment en veille sur les univers graphiques actuels, mon expérience me permet de conseiller, de coordonner avec la graphiste Camille Moreau ou différentes agences graphiques, des identités visuelles cohérentes, inédites et reconnaissables entre toutes selon 3 mots d’ordre : modernité, élégance et poésie.
Entretien croisé avec Camille Moreau, graphiste
COMMENT VOUS ÊTES-VOUS RENCONTRÉES ?
Isabelle Gillouard : Il y a 2 ans Camille m’a envoyé son book et j’ai tout de suite été frappée par sa sensibilité graphique, notamment par une affiche qu’elle avait imaginée avec son école pour la Mairie de Paris. C’était ce que je cherchais : de la jeunesse, une vision moderne hors des codes habituels du classique : elle apporte avec elle tout son monde. Aussi, quand j’ai eu besoin d’un nouveau regard, je me suis tout de suite souvenue de Camille. Et elle m’attendait, 2 ans plus tard !
Camille Moreau : J’avais été marquée par le style de l’agence, notamment les textes qui me correspondaient bien, j’étais très heureuse d’entamer cette nouvelle collaboration ! Lier mon métier à la musique était un idéal (même si j’ai plutôt été élevée au métal qu’au classique). J’aime ce contraste : je travaille pour des artistes classiques en ayant dans les oreilles d’autres styles de musique, d’autres rythmes.
COMMENT SE PASSE VOTRE COLLABORATION ?
IG : Aujourd’hui, on travaille autant la recherche de l’identité visuelle que l’animation, la création de contenus ou l’édition.
CM : En effet, j’aime mettre en scène le texte pour qu’il ressorte, allier images et couleurs en trouvant du rythme…
IG : Elle a vite compris ce que j’attendais : j’aime sa distance, elle apporte ses couleurs, sa fraîcheur, avec beaucoup de finesse et d’élégance.
Book
Léa Chassagne pour l’orchestre Divertimento
Léa Chassagne pour l’orchestre Divertimento
Le Québec à Paris